Le harcèlement à l'école

Les chiffres font froid dans le dos : en France, chaque année 700 000 enfants* seraient victimes de harcèlement scolaire. En primaire et au collège, cela représente 10% des élèves, et un peu moins de 5% au lycée. Certaines formes de harcèlement peuvent être particulièrement graves et aboutir à des traumatismes durables : rejet de l’école, dépression, crises d’angoisse, voire aller jusqu’au suicide.

Ce phénomène s’est considérablement amplifié depuis la généralisation massive de l’usage des smartphones et réseaux sociaux par les enfants. De fait, une grande partie du harcèlement scolaire se trouve être aujourd’hui du cyber-harcèlement. Pour faire face à ces situations qui peuvent être dramatiques, tous les acteurs de l’éducation sont engagés… sans oublier non plus, les élèves, qui sont peu à peu responsabilisés face au phénomène. AssurKids, votre spécialiste de l’assurance scolaire, fait le point sur ce sujet extrêmement sensible.

Le harcèlement à l’école, concrètement c’est quoi ?

Le harcèlement peut avoir de nombreuses formes et concerner de nombreux sujets : moqueries sur l’apparence, les croyances, les façons de se tenir, de parler, d’agir ; bousculades, agressions physiques…  Un enfant peut même devenir bouc-émissaire sans cause véritablement évidente.

Le harcèlement peut se produire dans la cour de récréation, mais intervient désormais de plus en plus en dehors, dans le monde virtuel. Les réseaux sociaux et plateformes de jeux en ligne peuvent donner lieu à de véritables déchaînements de violences verbales.

Une des problématiques importantes du harcèlement est aussi liée à la circulation de photos sur les réseaux. Apprendre aux enfants et aux adolescents à utiliser de manière raisonnable et raisonnée les réseaux sociaux est un enjeu essentiel !

Les actions du gouvernement pour lutter contre le harcèlement scolaire

Depuis désormais une petite dizaine d’années, le gouvernement est mobilisé pour trouver des solutions. Parmi les mesures phares qui permettent de lutter contre le harcèlement :

-          La mise en place d’un n° vert : le 30 20 et d’un n° d’écoute : le 30 18

-          La création de référents harcèlement dans toutes les académies. Ceux-ci interviennent dans tous les cas signalés via le n° vert, par mail, par des appels d’enseignants ou de parents.

-          L’organisation de campagnes de prévention diffusées y compris sur les réseaux sociaux

-          La publication du site internet : https://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/

-          La création de guides dédiés aux questions du harcèlement et cyberharcèlement

-          La mise en place d’un réseau d’ambassadeurs : les « ambassadeurs » sont des écoliers, collégiens et lycéens qui se font le porte-voix de tous ceux souffrant de situations de harcèlement. Pour le devenir, il suffit d’en parler à ses professeurs, son CPE, son proviseur…

-          La création du programme PHARE : « Programme de lutte contre le harcèlement à l’école », avec notamment des protocoles de gestion du harcèlement : https://www.nonauharcelement.education.gouv.fr/wp-content/uploads/2015/10/Campagne-Non-au-harc%C3%A8lement_Protocole-de-traitement-1er-degr%C3%A91.pdf

Le nombre de mesures mises en place témoigne de l’importance des enjeux ! Tout le monde doit être impliqué dans la lutte contre ce fléau : les parents, la communauté enseignante et les enfants eux-mêmes.

La vigilance sur le harcèlement : elle s’impose pour tous !

Souvent un enfant, victime de harcèlement, va avoir des difficultés à en parler. Honte, peur d’inquiéter les parents… le silence s’installe et la situation peut vite dégénérer. Il est donc important que la famille et la communauté éducative soient dans une posture d’observation et d’écoute des signaux, même non verbaux.

Un enfant qui communique moins, qui s’enferme souvent dans ma chambre, qui traîne des pieds pour aller à l’école, qui change d’attitude soudainement, tout ceci peut être le signe d’un véritable mal-être provoqué par du harcèlement en classe ou du cyber-harcèlement.

Il convient alors de savoir ouvrir la discussion, pour que l’enfant puisse se confier, et que le cas de harcèlement puisse être correctement pris en charge.

*Source : https://www.observatoire-sante.fr/harcelement-scolaire-chiffres-causes-et-consequences/